Les œuvres de ce programme conduisent à Cortege de Birtwistle où les interprètes se relaient au rythme de l’arabesque mélodique qu’ils se transmettent, se retrouvant solistes tour à tour.
Cérémonie étrange que ce Cortege d’Harrison Birtwistle. C’est même une véritable performance, un ballet hypnotisant. Disposés en demi cercle, quatorze instrumentistes vont, l’un après l’autre, se détacher de l’ensemble et s’avancer au centre de la scène pour jouer chacun un solo, puis se retirer et retourner dans le cercle – mais jamais au même endroit -, bientôt remplacé par un autre dans l’espace laissé libre. Un savant et touchant rituel, qui marque l’absence d’un disparu – Michael Vyner, directeur artistique du London Sinfonietta, l’ensemble qui a créé l’œuvre – et qui, du singulier au pluriel, fait de chacun des solistes l’officiant de la célébration.
Coproduction Ensemble intercontemporain, Philharmonie de Paris.