Depuis l’ouverture au monde du pays du Soleil-Levant à la fin du XIXesiècle, les artistes japonais et occidentaux s’influencent, voire se fascinent, réciproquement. Suivant en quelque sorte l’exemple de Claude Debussy, qui déjà mettait la vague d’Hokusai en exergue de La Mer, Toru Takemitsu s’est pris de passion pour la musique française, et notamment celle de Debussy et Messiaen, comme en témoigne son Archipelago S, délicate « estampe musicale » représentant trois archipels : ceux de Stockholm, de Seattle et de la mer intérieure Seto. Là où les Occidentaux revisitent à l’envi la mythologie gréco-latine, Toshio Hosokawa se tourne pour son nouvel opéra de chambre, Futari Shizuka, the Maiden from the Sea, vers la mythologie japonaise et ressuscite une héroïne du théâtre nô pour évoquer le drame actuel des réfugiés. À l’inverse, le nô ainsi que les marionnettes bunraku et les rites shinto ont séduit le Tchèque Ondřej Adámek lors de son séjour à Kyoto : il en a tiré le théâtral triptyque Nôise.
Kerstin Avemo, soprano
Ryoko Aoki, actrice de nô
Oriza Hirata, livret et mise en espace
Ensemble intercontemporain
Matthias Pintscher, direction